Communiqué de presse L214 – Éthique & Animaux

Le 20/05/2025

DUC multiplie ses élevages intensifs de poulets dans la Drôme

L214 se mobilise à Valence le 24 mai

L214 se mobilise ce samedi 24 mai à 14 h à Valence pour dénoncer l'expansion des élevages intensifs DUC dans la Drôme. Réunis place Porte Neuve, les militants de l'association inciteront les habitants à donner leur avis en participant aux consultations publiques en cours.

En effet, l'entreprise DUC, spécialisée dans la production de poulets, souhaite renforcer sa présence dans la Drôme avec trois nouveaux projets d'élevages intensifs (voir ci-dessous).
Le projet de méga-poulailler à Peyrins avait déjà soulevé de nombreuses mobilisations l’an passé. Avec plus d’un million de poulets élevés chaque année, ce projet a pourtant été autorisé par la préfecture. L214 a déposé un recours au tribunal administratif, toujours en cours.

Quand ? Samedi 24 mai à 14 h
Où ? Place Porte Neuve à Valence (26000)

Inciter les riverains à participer aux consultations du public

Les passants auront la possibilité de participer aux consultations publiques en cours sur ces trois projets via des tracts munis de QR code distribués par les bénévoles de L214. Ces derniers les informeront également sur les conséquences désastreuses de ces méga-élevages pour les animaux, l'environnement et la santé des habitants.

1) Projet de Rochefort-Samson

  • La capacité initiale est de 30 000 emplacements de poulets répartis dans deux bâtiments.
  • Modification projetée :
    - Passage à 40 000 emplacements.
    - Réalisation de 7,7 bandes/an, soit 308 000 poulets/an.

La consultation du public est ouverte du 19 mai au 13 juin 2025.

→ Consulter les pièces du dossier

2) Projet de Chatuzange-le-Goubet

  • 35 000 emplacements sont prévus avec la construction d’un bâtiment d’élevage.
  • Réalisation de 7,7 bandes/an, soit 269 500 poulets/an.

La consultation du public est ouverte du 19 mai au 13 juin 2025.

→ Consulter les pièces du dossier

3) Projet de La Baume-Cornillane

  • La capacité initiale est de 58 650 emplacements de poulets répartis dans deux bâtiments.
  • Modification projetée :
    - Passage à 92 310 emplacements.
    - Réalisation de 7,7 bandes/an, soit 710 787 poulets/an.

Le projet est actuellement soumis à évaluation environnementale.

La consultation du public est ouverte du lundi 7 avril 2025 au lundi 7 juillet 2025.

→ Consulter le registre de la consultation du public


Les élevages intensifs de poulets DUC : une aberration pour les animaux

Depuis des années, L214 dénonce le caractère intrinsèquement maltraitant des élevages intensifs, qui enferment aujourd'hui 80 % des poulets abattus en France. Confinés dans des bâtiments, sans accès à l’extérieur, et entassés les uns sur les autres, ils souffrent de maladies et de problèmes musculo-squelettiques, à cause d’une sélection génétique intensive. Les races utilisées ont été créées pour que les oiseaux grossissent 4 fois plus rapidement qu’en 1950.

Qu'un élevage soit affilié à une marque ou un groupement comme DUC n’est en aucun cas un gage de « meilleures » conditions d'élevage. Deux enquêtes de L214 ont d'ailleurs montré les terribles conditions d'élevage des poulets de l'entreprise :

Un désastre environnemental organisé

Les élevages de DUC génèrent chaque année des centaines de tonnes de fumiers, épandus dans une région déjà classée zone vulnérable aux nitrates. Ces déjections, concentrées sur peu de surface, contribuent à :

  • La pollution des nappes phréatiques, menaçant l’eau potable.
  • La contamination des cours d’eau.
  • Une détérioration de la biodiversité locale.

De plus, les élevages intensifs de poulets contribuent aux émissions de gaz à effet de serre (GES), en particulier lorsqu’ils sont pratiqués à grande échelle comme dans le modèle de production de DUC.


Un risque sanitaire bien réel

Le modèle promu par DUC repose sur la surdensité, la standardisation génétique et des cycles de production accélérés. Les résultats peuvent être catastrophiques :

  • Conditions propices à l’explosion de foyers pathogènes.
  • Menaces accrues de zoonoses (infections transmissibles à l’humain).
  • Exposition au risque d’antibiorésistance, avec des bactéries devenues inactives aux traitements.
  • Filière qui met en danger la sécurité sanitaire des consommateurs.

Pour Isabelle Fernandez, porte-parole de l'association L214 : «  Ces projets vont à l’encontre des actions urgentes à mener face aux enjeux actuels. Pour répondre aux défis sanitaires, climatiques et à la prise en compte des conséquences de l’élevage sur les animaux, il est essentiel de réduire la consommation de viande en France plutôt que d’étendre encore le parc des élevages intensifs en France. L214 vise à diviser par deux le nombre d’animaux tués d’ici 2030.
Pour cela, il faut s’opposer à ces projets nuisibles et sortir rapidement d’un modèle d’élevage rejeté par la majorité : 85 % des Français sont contre l’élevage intensif. »

L214 a lancé un site Internet pour aider les citoyens à s'opposer aux projets d'élevages intensifs comme ceux de DUC, en mettant à leur disposition tous les outils nécessaires.


Contacts presse

Véronique Fiat, référente L214, Valence (sur place) : 06 32 95 97 15
Isabelle Fernandez, chargée de campagne : 07 87 23 21 20
Johanne Mielcarek, chargée des relations presse : 06 02 37 02 60

À propos de L214

L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 130 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.

Forte de 58 000 membres, suivie par plus d'un million de personnes sur les réseaux sociaux, L214 a notamment obtenu l'engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d’une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux. Participant activement au débat démocratique, L214 est régulièrement sollicitée par les médias pour son expertise, et revendique l’arrêt de la consommation des animaux et des autres pratiques qui leur nuisent.